Comment profiter de la défiscalisation de l’assurance-vie ?

Défiscalisation assurance-vie
L’assurance-vie est une solution d’épargne et de défiscalisation qui séduit beaucoup de consommateurs français. Outre la sécurité financière qu’elle offre en cas de retraite anticipée, d’accident ou de décès, elle bénéficie d’une fiscalité avantageuse et d’abattements d’impôts intéressants. Enfin, sa transmission hors succession est possible et très économique.

Le principe de l’assurance-vie

À l’origine, une assurance-vie constitue une opportunité pour l’épargnant de constituer, petit à petit, un capital qu’il pourra utiliser en cas besoin au cours de sa vie. L’assurance-vie a pour vocation d’offrir à l’assuré un matelas confortable sur lequel atterrir en cas d’imprévu ou de baisse de revenus : retraite (anticipée ou non), accident grave menant à un arrêt de travail, décès, etc. Le cadre juridique et fiscal qui entoure l’assurance-vie lui est spécifique et implique, par exemple, que la durée de cotisation soit déterminée à la signature, quitte à lui inclure une reconduction tacite. De même, le capital déposé sur cette assurance-vie est en partie bloqué pendant 8 ans et son déblocage implique certains coûts, notamment en perte d’avantages fiscaux. Comme l’assurance-vie est un placement très avantageux, pour sa fiscalité, son rendement, mais également les avantages qu’il offre en matière de succession, elle est rapidement devenue l’un des placements préférés des français qui s’en servent souvent comme d’une autre forme d’épargne. Une épargne avec une fiscalité beaucoup plus avantageuse.

La fiscalité de l’assurance-vie

La fiscalité de l’assurance-vie est très intéressante, notamment parce qu’elle offre certaines exonérations d’impôts. Effectivement, les produits et les intérêts capitalisés au contrat sont hors imposition durant toute la vie du contrat. Une aubaine pour ceux qui ont placé beaucoup d’argent et qui profitent des 2% d’intérêts. D’autre part, il faut également prendre en compte la durée du contrat et l’âge de l’assurance-vie pour estimer ses intérêts fiscaux. Par exemple, au bout de huit ans, les rachats et retraits effectués sur le contrat sont exonérés d’impôts. En revanche, ils sont taxés à 35% pendant les quatre premières années et à 15% de la cinquième année à la huitième année.

Les abattements d’impôts liés à l’assurance-vie

La fiscalité de l’assurance-vie est donc avantageuse comparée à certains plans d’épargne que proposent les banques. Parmi ces avantages, on compte même un abattement d’impôts de 4600€ pour une personne seule et de 9200€ pour un couple. Cependant, cet abattement d’impôts n’est disponible qu’à partir de la huitième année du contrat. Que signifie cet abattement ? Que vous pouvez ainsi échapper à la taxation des plus-values. Effectivement, les plus-values des assurances-vie sont taxées à 7,5% à la sortie du contrat, donc si vous jouez astucieusement sur un plafond (imaginaire en l’occurrence) de 4600€ de retrait sur votre assurance-vie, vous compensez la taxation grâce à l’abattement.

Les avantages des contrats multisupports

Beaucoup de particuliers l’ignorent encore, mais l’épargne que constitue l’assurance-vie peut être répartie sur plusieurs supports. Cela implique qu’il n’est pas obligatoire de placer sur son contrat d’assurance-vie que de l’argent. Il est également possible d’y faire figurer des placements boursiers, et même des investissements immobiliers. Effectivement, il est de plus en plus fréquent de voir des particuliers faire des placements de part de SCPI en assurance-vie. Une SCPI étant une entreprise immobilière dans laquelle il est possible de faire des placements rentables sans avoir pour autant à gérer la location d’un bien, il est possible d’intégrer vos parts de SCPI dans votre contrat d’assurance-vie. Cela permettra aux futurs bénéficiaires de profiter des mêmes exonérations et abattements d’impôt. Enfin, ces nouveaux types de contrats ont également l’immense avantage de permettre une répartition libre de ces placements à l’intérieur du contrat d’assurance-vie, puis de modifier la répartition de ces placements à volonté. Par exemple, un particulier peut placer son capital à hauteur de 50 % sur son contrat d’assurance-vie, placer des actions boursières à hauteur de 30 % et des parts de SCPI à 20 %. Si ces placements boursiers rapportent davantage, il pourra en augmenter la part sans aucuns frais supplémentaires.

Préparer sa succession avec une assurance-vie

L’assurance-vie est également souvent utilisée par les français comme une méthode de préparation de leur succession très privilégiée. Effectivement, sa fiscalité encourage très largement à l’utiliser de cette manière-là puisqu’elle permet de désigner quelqu’un comme bénéficiaire du contrat en cas de décès du souscripteur. Dans ce cas-là, le versement des fonds au décès du titulaire est hors des droits de succession dans la limite d’un capital de 152 500 €. Il n’y a donc pas de taxe à payer. En revanche, méfiez-vous de certaines taxes un peu plus complexes sur l’assurance-vie. Pour éviter d’en faire un moyen de détourner l’héritage et de permettre à ses enfants d’échapper aux droits de succession, tous les versements de plus 30 500€ sur le contrat d’assurance-vie à compter du 70e anniversaire du titulaire sont soumis à l’imposition.

Une méthode de donation très pratique

Beaucoup de français utilisent également leur assurance-vie pour pouvoir effectuer une donation sans qu’elle soit trop taxée. En France, les donations aux enfants sont exonérées d’impôts jusqu’à 131 850€ par parent et par enfant tous les quinze ans. Cependant, quand votre donation dépasse ce montant ou qu’elle est faite auprès de quelqu’un qui n’est pas de votre famille, elle est lourdement taxée. Les français se montrent alors prévoyants et se tournent très souvent vers l’assurance-vie. En général, celui qui souscrit au contrat d’assurance-vie se désigne comme titulaire en cas de vie, c’est-à-dire qu’il touche la totalité de son assurance-vie à sa retraite. Cependant, il peut tout à fait désigner un tiers comme bénéficiaire même en cas de vie. Résultat, quand le contrat arrive à échéance, souvent à la retraite du souscripteur, le bénéficiaire désigné pourra toucher l’intégralité de l’assurance-vie. Comme pour la succession, cette donation est hors droit de donation et ne sera pas taxée jusqu’à 152 500€. Si vous ajoutez les 132 850€ exonérés d’impôts pour vous enfants, vous arrivez à une jolie somme pour une donation.

Le coût de l’assurance-vie

L’assurance-vie est donc une méthode d’épargne, de succession et de donation très prisée pour sa fiscalité avantageuse. Cependant, elle a également des coûts qu’il faut bien prendre en compte avant de souscrire un contrat pour ne pas avoir de mauvaise surprise. D’abord, il y a évidemment les frais d’entrée, que vous ne paierez qu’une fois au moment de l’ouverture du contrat. Ensuite, il y a les frais d’arbitrage, que vous paierez en cas de changement de supports dans votre contrat. Enfin, il y a les frais de gestion, que vous devrez payer chaque année. Renseignez-vous donc bien sur les montants de ces frais pour savoir où vous mettez les pieds et si vous aurez les moyens de garder votre assurance-vie. Enfin, guettez les autres coûts éventuels que certains organismes rajoutent sur leurs assurances-vie.

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