PEA : la solution épargne défiscalisée ?

Alors que la réforme des retraites, qui doit être votée en 2020, cristallise le mécontentement des syndicats et de l’opinion, les Français se posent de plus en plus de questions quant à leur épargne. Dans ce contexte, et face à la perte de popularité des traditionnels livrets, le PEA (Plan Epargne Action) se détache comme la solution épargne rentable et viable, offrant des avantages fiscaux non négligeables.

Le PEA : Plan Épargne Action

Comme son nom l’indique, le PEA est un produit d’épargne active, puisqu’il permet, de façon encadrée et réglementée, d’acquérir un portefeuille d’actions d’entreprises européenne. Il est, cependant, limité aux titres des sociétés de l’Espace Économique Européen ayant une convention avec la France contre l’évasion fiscale. Ce qui inclut donc la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein. Plafonné à 150 000 euros, le PEA se révèle avantageux. En effet, il ne nécessite pas de versement minimum à l’ouverture et, sous certaines conditions (en particulier, la date des retraits), il permet de bénéficier d’une exonération d’impôt. À noter, toutefois, que le PEA ne se trouve pas exonéré des prélèvements sociaux, qui sont dus au taux de 15,5 %. À compter du premier versement, le PEA est ouvert pour une durée minimale de huit ans et l’exonération est acquise au bout de cinq ans. Cependant, cette exonération va dépendre des retraits effectués. Au terme de ces huit ans, il peut être clôturé avec une exonération fiscale avantageuse, poursuivi ou transformé en rente viagère.

Le PEA : pour qui et comment ?

Toute personne majeure peut ouvrir un PEA, à condition d’être fiscalement domiciliée en France. Plusieurs PEA peuvent être ouverts au sein d’un même foyer fiscal, à condition que les titulaires soient majeurs. Votre conjoint ou vos enfants majeurs à charge peuvent donc en ouvrir un, même si vous êtes déjà titulaire d’un PEA. Attention cependant, dans le second cas (enfants à charge), le PEA se trouve plafonné à 20 000€. Un PEA peut s’ouvrir simplement dans une banque, une agence postale, une société de Bourse ou une caisse d’Épargne. Deux comptes sont alors associés au PEA bancaire  : l’un pour les valeurs mobilières (compte-titre) et l’autre pour les fonds non encore investis (compte espèces). Il peut, également, être souscrit auprès d’une compagnie d’assurance mais, dans ce cas, c’est un cadre plus particulier qui s’applique. Une variante du PEA qui peut se révéler intéressante c’est le PEA-PME. Fonctionnant sur le schéma du PEA bancaire, ce plan d’épargne action est destiné à financer les PME (Petites et Moyenne Entreprises) et les ETI (Etablissements de Taille Intermédiaire). Son plafond de versement est néanmoins supérieur, plafonné à  225 000 €. Cependant, d’autres subtilités diffèrent, comme les titres qui peuvent y être investis, et il y a bien dix questions sur le PEA PME  à se poser avant d’investir. Il reste néanmoins une solution d’épargne qui offre de nombreux avantages et, à l’instar du PEA bancaire classique, les gains, dividendes et plus-values sont exonérés d’impôt, toujours sous certaines conditions. Face à la perte de vitesse des livrets et plans d’épargne traditionnels, le PEA peut se révéler la solution idéale, fiscalement parlant, pour se constituer un capital ou une rente viagère afin de complémenter sa retraite, en bénéficiant d’une exonération fiscale non négligeable.  

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